jeudi 29 mars 2012

Petit traité de la décroissance sereine de Serge Latouche – 2011 – Mille et Une Nuits.


Depuis plusieurs années, je sens bien qu'il y a un truc : j'ai des difficultés à pénétrer dans une galerie marchande, notre potager et notre jardin médicinal occupent mes loisirs avec d'autres activités autour du made home... Bref, on fait tout par mous même, produit d'entretien, produits d'hygiène, pain, brioches, desserts, légumes, volailles, nous mangeons moins de viande et nous sommes passés à la combinaison céréale/légumineuse et régime végétarien par conviction et la médecine du quotidien. Chaque fois que nous nous achetons un bien de consommation ou une prestation de service, nous faisons une petite analyse de son empreinte écologique... Nous nous sommes séparés de notre second véhicule, mes amis ne comprennent pas comment je peux perdre autant de temps dans les transports en communs... J'ai besoin de tout ça pour me sentir serein. Pour achever mon temps libre, je devenu conseiller municipal pour tenter de faire passer de idées nouvelles. Et pour finir, je vis à 300 km/h comme tout le monde. C'est le seul point commun récurant avec le reste de la société. Ce livre a été une révélation pour moi car il m'a permis de comprendre mon quotidien alors même que je n'y avais pas vraiment réfléchi dans sa globalité, je ne suis plus tout seul...

« La croissance aujourd'hui est une affaire rentable qu'à la condition d'en faire porter le poids et le prix sur la nature, sur les générations futures, sur la santé des consommateurs, sur les conditions de travail des salariés et, plus encore sur les pays du Sud ». Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Productivisme, crédit à la consommation, bio-carburant, le Médiator, énergie nucléaire, gaz de schiste,... Serge Latouche, professeur d'économie à l’Université de Paris-Sud XI et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, nous explique la recette d'une décroissance sereine selon 3 axes : la décroissance et la société de consommation, les principes d'une décroissance réaliste et la décroissance vue du côté politique. Tout l'enjeu étant de proposer un concept acceptable pour les hommes afin qu'il y adhère tout en étant assez pertinent et efficace dans son programme. Avec un brin d'écologie, on ne peut que l'adopter. Le petit traité de la décroissance sereine livre sur un plateau les clé de cette révolution culturelle selon les principes proposés par l'auteur des 8R : réévaluer, reconceptualiser, restructurer, redistribuer, relocaliser, réduire, réutiliser, recycler...

Personnellement j'ai entrepris cette modification de mode de vie sans même pouvoir parler de révolution. Profiter de la crise pour se mettre au vert, voici une idée qui me réjouit. Je vais pouvoir expliquer à mes amis comment je parviens à conserver ma bonne humeur alors que tout le monde semble tendu face à la perspective négative d'avenir. Pour une fois, la planète vas pouvoir souffler un peu et nous allons scier un peu moins rapidement la branche sur laquelle nous sommes assis. Et pour une fois encore, je n'ai pas respecté le cercle vertueux de la décroissance, j'ai acheté 15 exemplaires en plus du mien à offrir au gens que j'aime car ils le valent bien... Pour les mêmes raisons, je vous conseille de l'acheter d'occasion si vous souhaitez être décroissant ou neuf pour soutenir son auteur et son éditeur. Une fois de plus, le choix vous appartient et la première échéance est dans moins d'un mois... Bonne Lecture ! Franck T.





mardi 13 mars 2012

Tourisme et Ecologie ?


Tourisme et Ecologie font-ils bon ménage ?

Loin de toute idée politique, il me paraît opportun de consulter la signification du mot écologie. Selon Wikipédia : l'écologie, entendue au sens large, désigne le domaine de réflexion qui prend pour objet l'étude des interactions, et de leurs conséquences, entre individus (pris isolément et/ou en groupe constitué) et milieu biotique et abiotique qui les entoure et dont ils font eux-mêmes partie ; les conséquences sont celles qui affectent le milieu, mais aussi, en retour, les individus eux-mêmes. Nous pourrions dire que l'écologie de la ville s'appelle en réalité l'Urbanisme. Autant dire que cette approche s'applique à tous les domaines de la vie. Voici ce qu'est l’Écologie.

Soyons honnête, tourisme et écologie ne font pas bon ménage. En 2005, le tourisme générait 4.8 millions de tonnes de déchets par an et consomme autant d'énergie qu'un pays comme le Japon. Le développement touristique a déjà dégradé de nombreux écosystèmes, particulièrement dans les régions côtières et montagnardes. Le tourisme est souvent aux antipodes d'une démarche respectueuse de l'environnement en raison des pollutions engendrées : incidences du transport, de la consommation superflus qu'il génère, les idéologies qu'il crée pour les populations visitées et la défiguration des paysages...

Lors des vacances, on se fait plaisir grâce a la cagnotte mise de côté au prix de nombreuses frustrations. Alors le touriste dépense... De moins en moins, il est vrai ! La France, 1ere destination mondiale, le sait bien. Le Tourisme représente entre 6 et 7% du P.I.B.. En 2006, 79,1 millions de touristes étrangers ont visité notre pays (1er rang mondial), en progression de 4,2 % par rapport à 2005, pour 497 millions de nuitées. En 2005, le tourisme international a généré 42,3 milliards de dollars de recettes en France (3e rang mondial derrière les États-Unis, l'Espagne et devant l'Italie), en hausse de 3,4 % par rapport à 2004. Bref le tourisme est en constante augmentation. Le savez- vous , le PIB est un très bon indicateur écologique. Le PIB d'un pays est synonyme de richesse économique mais aussi de son niveau de pollution. En résumer, plus le PIB d'un pays est important plus ce pays est pollueur... A un moment, nous-même ou les générations futures devront compenser cette pollution car nous ne pourrons pas vivre de la sorte à crédit, la planète ne pourra pas le supporter . De plus notre dette écologique envers les peuples qui polluent moins paraît déjà insupportable à certains d'entre-nous.

Rappelez-vous que nous aimons aussi que nos produits courants voyagent plus que de raison. Nos aliments parcourent en moyenne 2400 km avant d'être consommés. Ce fameux yaourt que vous allez consommer à parcouru 35000 km avant de terminer sa course dans le frigidaire de votre lieu de villégiature. De plus, nous laissons perdre 33% de la nourriture... Il en est de même dans la poubelle du restaurant de l'hôtel. Nous sommes aussi pollueur par l'activité marchande car nous ne savons plus produire et consommer localement.

Quel est le rapport entre votre serviette de toilette et les arbres ? Si vous acceptez de conserver votre serviette de toilette pour l'utiliser le lendemain, l'hôtelier réalisera des économies qui lui permettront de participer à un programme de reforestation. Magnifique idée issue du greenwashing ! Qui voudrait nous faire croire que l'hôtellerie de masse pourrait planter des arbres à l'autre bout du monde alors qu'elle ne sait pas concevoir un parterre de végétation qui préserve la biodiversité devant sa porte. Cette opération d'éco-blanchiment reste anecdotique. Bref ! Comme si chez vous, vous ressentiez la nécessite de changer de serviette de toilette quotidiennement. C'est purement inutile. Voici un exemple pervers de notre société de consommation. Notre société produit plus que nous avons besoin. Afin que la croissance perdure est que nous civilisation progresse ; la publicité a programmé notre imaginaire au consumérisme. Les biens doivent avoir une durée de vie plus courte et une rotation en augmentation à l'image de cette serviette de toilette à usage unique. Car la publicité consiste à créer des besoins dans une société qui croule sous les productions et les services. Ne croyez pas que cela soit bénéfique pour la dame de chambre sinon la maintenir dans une forme contemporaine et insidieuse d'esclavage. Ressentez-vous la nécessité d'une femme de chambre dans votre quotidien ? Probablement pas car vous ne feriez pas subir à autrui ce que vous n' aimeriez pas ce qu'on vous fasse subir. La vie du travailleur se réduisant le plus souvent à celle d'une biogisteur qui métabolise du salaire en marchandises. Dans ce modèle, nous produisons énormément de déchets et les activités touristiques ne sont pas en reste, le rapport de Green Peace sur laPollution et le Tourisme et de l'autre côté, le Programme des Nations Unies pour le développement semblent unanimes.

Antoine de Saint-Exupéry était à la fois un grand voyageur mais également un précurseur de l'écologie. Est inscrit dans nos gênes, la nécessité de conquérir des territoires nouveaux. Il semble donc naturel que l'Homme est besoin de voyager pour se nourrir, se ressourcer, découvrir... se changer les idées dans notre monde contemporain. Bien qu'il n'est pas obligatoire de partir loin pour se changer les idées. En tout être vivant, il y a tout et son contraire. Pour respecter un certain équilibre, il faut pouvoir militer en faveur de l’Écologie et partir en vacances. Si elles restent écologiques.

Quel choix adopter afin que mes vacances riment avec écologie ?

Alors il existe l'écotourisme. Est-ce vraiment la solution ? L'article deGoodplanet.info résume très bien la situation et le contexte. A part de donner bonne conscience, il n'y pas pas grand chose de respectueux dans cette démarche.

En tant qu'animateur d'une structure touristique, je ne devrais pas vous le suggérer mais la solution efficace du point de vue écologique serait que vous restiez chez vous. Vous pourriez entreprendre des travaux d'aménagements écologiques pour le côté sportif et le côté dépensier, histoire de compenser certaines frustrations. Certain le font, mais en réalité, personne n'en est capable à long terme.

Je pense que la solution se trouve au niveau d'une forme de simplicité volontaire dans l'organisation de vos vacances...

Plus généralement, la solution consisterait peut-être à adopter une forme de simplicité volontaire dans le choix et l'organisation de vos vacances. Pour la destination, ce choix pourrait se matérialiser par une région métropolitaine française plutôt que l'Asie.

Ensuite vous pourriez redécouvrir des activités moins sophistiquées que les sorties en quad ou jet-ski. Votre nouveau hobby pourrait être le cerf volant ou la bicyclette, des activités familiales et pourquoi pas autour de chez-vous. Vous pouvez trouver des offres de sorties découvertes de la nature ou du patrimoine, des stages ou des ateliers en tout genre pour appréhender l'artisanat local. Ces offres culturelles permettent également de maintenir un tissu économique local qui pourrait un jour vous être salvateur en cas de recherche d'emploi.

Le fait de ne pas pouvoir partir en vacances pour des raisons financières est un acte écologique. Certes mal-vécu car hors de la norme ou de l'exemple à suivre mais c'est un acte militant. Une fois de plus, les moins argentés sont aussi les moins pollueurs.

Consommer « local » :

Pour une fois n'achetez plus de produits équitables au supermarché mais côtoyez plutôt les producteur s locaux et devenez un locavore. L'échange est autrement plus enrichissant. Dans le pire des cas, vous payerez un peu plus cher vos produits pour obtenir le goût d'un terroir et une tradition perpétuée. Vous pourrez faire découvrir à vos enfants des variétés anciennes de fruits et de légumes grâce à des goût s et des couleurs surprenantes auprès de maraîchers bio par exemple. Certain parle de commerce équitable Nord-Nord.

Choisissez un hébergement écologique...

Choisissez un hébergement répondant aux nouvelles performances énergétiques. Mais une démarche écologique ne se résume pas au recours aux énergies renouvelables. Il existe sur des offres d'hébergement qui ne sont pas écologiques mais dont les gestionnaires ont une véritable démarche respectueuse de l'environnement. Pour ce qui est de l'habitat, il existe des labels comme la marque Ecogîte des Gîtes de France mais cette dernière n'est pas encore très rependue, à signaler qu'il n'y a rien d'étonnant à cela car le cahier des charges est draconien. Ce qui en fait un gage certain de qualité environnementale : du point de vue la construction du lieu d'accueil mais également dans la gestion de l'activité. Ce dernier point est essentiel pour éviter les opérations d'écoblanchiment des professionnels du tourisme de masse comme l'écotourisme à l'autre bout de la planète.

Ainsi vous mettrez toutes les chances de votre côté pour découvrir et apprécier des vacances écologiques, faire rimer tourisme et écologie. « Dans la vie, il n'y a pas de solutions ; il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent. » Antoine de Saint-Exupéry.

Si vous souhaitez davantage d'informations, je vous renvoie à la bibliographie :
- Petit traité de la décroissance sereine de Serge Latouche aux éditions Mille et Une Nuits.
- Les chiffres d'une planète de fous ou l'urgence d'un développement durable de Philippe Laget aux éditions L'aube.

Franck T.

mardi 6 mars 2012

Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi ou ma recette du bonheur !


Voici une recette du bonheur ! C'est la mienne depuis plusieurs mois... Tout ne sera jamais rose mais la vie est de plus en plus belle... Je deviens moi.

Je ne l'ai pas inventé. Michel Odoul dans « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi » chez Albin Michel, nous livre cette réflexion que je vous propose tel quel. Excusez-moi M. Odoul pour cette copie. Mais il n'y a rien à ajouter à ces propos sinon lire la suite puis les différents ouvrages que je me repasse en boucle sur ma table de nuit.

Extrait choisi de l'introduction : « Nous vivons une époque où la communication et ses moyens n'ont jamais été aussi développés, puissants et « performants ». L'image de l'homme moderne est celle d'un « cadre dynamique », ayant sur son bureau téléphones fixes ou portables, Iphone, Palm et ordinateur, représentant ces accessoires du pouvoir de communiquer avec le monde entier et à tout instant.

Cependant, le tableau est loin d'être aussi idyllique que cela. Cette communication est, en effet, bien trop souvent vide et n'entretient que l'illusion d'elle-même. Tous ces gadgets ne sont en fait que des prothèses, des excroissances, des compensatrices de notre incapacité à être et à échanger vraiment. Elles nous permettent à chaque fois de tricher un peu plus ou de transcender notre peur de l'autre. Il suffit de constater le succès foudroyant des SMS ou des e-mails pour en être convaincu.

Notre mode de vie actuel, l'omniprésence et le potentat des médias, le piège du matérialisme et de la consommation, l'accélération permanente de nos quotidiens nous ont peu à peu conduit à confondre vie et existence, vie et agitation, vie et frénésie. Cela s'est fait avec notre consentement implicite, voire même à notre demande. Toujours plus, toujours plus vite, mais pourquoi faire ? Pour se réveiller un jour, quel que soit l'âge, malade ou déprimé et faisant le triste constat d'être passé à côté de soi-même, à côté de sa vie ?

Notre société, notre éducation et aussi certaines facilités nous ont conduits à rechercher la pure satisfaction de nos désirs. Nous apprenons donc à gérer, maîtriser, dominer, posséder ou communiquer. Cette course à l'échalote nous éloigne chaque jour un peu plus de nous-mêmes et nous vide de notre propre substance. Seules la mort ou la maladie nous ramènent, par obligation et par force, face à nous-mêmes.

Quel est cet homme que nous découvrons alors tristement dans le miroir ? Que signifie ce corps qui nous fait mal ? Quel est donc cet être quasi inconnu qui gît dans ce lit ? C'est pourtant notre premier et seul véritable interlocuteur. Celui avec qui nous n'avons jamais vraiment parlé ni pris le temps de le connaître, c'est-à-dire nous-mêmes ! Cette découverte est alors tellement intolérable que nous demandons à notre médecin de nous donner de quoi faire taire ces souffrances qui ne doivent avoir de la place dans notre vie. » Etc.

Si vous vous reconnaissez ou si ces propos vous interpellent, vous souhaitez trouver des réponses aux mots du corps, je vous conseille de lire « Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi » de Michel Odoul puis « Dis-moi où tu as mal, Le lexique » puis « L'harmonie des Énergies » et pour finir « Aux sources de la maladie » chez Alban Michel. Et personnellement, je tente de me détacher de toute forme de consommation superflus qui pollue mon quotidien et je suis beaucoup plus heureux ainsi. Je me protège de l'obsolescence programmée et je reprends vie. Un bon ouvrage à emporter dans vos valises pour vos prochaines vacances.

Franck T.